Strasbourg : les enseignants du collège Lezay-Marnesia reversent une partie de leur prime aux surveillants

Le collectif du collège Lezay-Marnésia de Strasbourg soutient ses collègues surveillants qui n'ont pas droit à la prime liée à l’exercice en établissement prioritaire. En grève demain mardi 26 janvier, il va remettre une cagnotte, qui correspond au partage de cette prime.

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Décidément, le collectif Lezay-Marnésia, qui rassemble depuis la rentrée 2018 des personnels enseignants et non enseignants de ce collège de Strasbourg situé en éducation prioritaire (REP+), fait parler de lui. Cela fait trois ans maintenant qu'il se bat et se mobilise à nouveau cette année pour les AED, assistants d'éducation et les AESH, accompagnant d'élèves en situation de handicap. Parce qu'ils n'ont pas droit à la prime de 4650 euros bruts annuels liée à l’exercice en établissement prioritaire, prime que touchent les enseignants. "C'est scandaleux parce que ces personnels sont indispensables au bon fonctionnement du collège", s'insurge Lydie Robin, conseillère principale d'éducation (CPE) de l'établissement.

Des surveillants qui sont en grève depuis la semaine dernière, un mouvement de grande ampleur. "Je peux vous dire que sans eux, la gestion du collège au quotidien, c'est vraiment compliqué, on fait le miminum", témoigne encore Lydie Robin. Leurs revendications : des postes en CDI pour les AED, une validation des acquis de l'expérience (VAE) au terme de leur contrat, qui reconnaisse les compétences acquises au cours de leurs missions, tant éducatives qu’administrative et enfin la prime pour tous.

 

"Nous ne sommes pas "que" des pions"

Dans un communiqué, la dizaine d'AED du collège qui compte 630 élèves tient à préciser l'importance de leur rôle dans l'établissement. "Nous ne sommes pas que des “surveillants” ou des “pions", nous accompagnons quotidiennement des jeunes en construction qui, en fonction des moments, ont besoin d’une oreille attentive, d’un coup de main scolaire ou d’une aide pour comprendre les règles de la vie et les codes de l’éducation et ainsi pouvoir évoluer sereinement dans la société et dans leur formation. Sans oublier que par nos missions, nous gérons les absences (appel de chaque représentant légal des élèves, récupération des justificatifs d’absence, justification sur l’ENT, espace numérique de travail), la communication dans l’établissement, la surveillance des temps de “récré”, des interclasses et de la restauration scolaire, les temps de permanences et j’en passe." Sachant qu'un temps plein correspond à 41 heures hebdomadaires et 1250 euros de salaire mensuel.

 

Pas de réponse du gouvernement

Le collectif de soutien à ces AED profitera de la grève générale aujourd'hui, le mardi 26 janvier, pour remettre un chèque de 3.000 euros, somme correspondant au partage de cette prime par ceux qui l'ont touchée. Le collège commence à avoir l'habitude, cela fait trois ans maintenant que le personnel enseignant et non enseignant se mobilise. "Nous avons, la première année, envoyé un courrier au ministre de l'éducation nationale. L'année suivante, nous avons écrit des lettres manuscrites que nous avons envoyées chaque mois, pas de réponse. C'est évidemment très décevant, mais nous ne nous décourageaons pas, cette année nous allons envoyer des cartes postales à Emmanuel Macron", dénonce encore Lydie Robin.

Le collectif sera donc en grève aujourd'hui en soutien aux AED mais aussi à l'appel de l'intersyndicale enseignante. Une manifestation est prévue à 14 heures à Strasbourg, départ place de la République.

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